Raphaël Roux Dit Buisson
L'art est un catalyseur de rencontres. Arrivé à Paris dans les années 70, Raphaël Roux dit Buisson en fera tout d'abord l'expérience avec la sculpture africaine qui lancera sa carrière de marchand.
Familier des matières employées, il se découvre, à son contact, une sensibilité particulière pour l'intelligence des formes. Une approche qui rappelle notamment l'importance artistique de ces sculptures pour leur infuence auprès des révolutions modernistes de l'art occidental.
C'est d'ailleurs en suivant cette logique que son activité se poursuivra naturellement vers la peinture d'avant- garde dont il est aujourd'hui un expert reconnu, recouvrant la période post néo-classique jusqu’à nos contemporains des années 60.
D’abord dans un bureau près de l’Hôtel Drouot où il fdélise quelques amateurs et clients, il ouvre la Galerie Thomire en 1990 au Louvre des Antiquaires, spécialisée dans la peinture des XIXème et XXème siècles. Raphaël Roux dit Buisson y conseillera alors les collectionneurs durant 25 ans et continue aujourd’hui à travers une structure plus légère. Mettant ses compétences et ses relations à leur service, il promeut leur collection en prêtant à des expositions internationales certaines de leurs œuvres, participant régulièrement à leur cession à des institutions diverses ou à d’autres amateurs.
Parmi cela, une rencontre guide son parcours. Il s'agit de l'artiste Jacqueline Marval (1866-1932) qui, arrivée pareillement de Grenoble à Paris pour y faire sa vie, lui insuffera le projet de réunir une collection afn de rendre à son œuvre une réception relative à son importance historique.
Empreinte des ambitions de la peinture fauviste, on devine en celle-ci toute l'importance d'une femme au sein d'un courant d'hommes dont les archives nous rappellent les échanges créatifs. Autour d'elle, ses amis proches n'étaient autres que Matisse, Marquet ou Flandrin et ses spectateurs les plus expressifs, Apollinaire ou Andry- Farcy.
Alors que son parcours dépeint un rôle de premier plan dans la peinture française, il faut croire et c'est bien là toute la démarche de Raphaël Roux dit Buisson, que l'histoire (ou ceux qui l'écrivent) a pu en décider autrement.
Ainsi se profle cette participation à la Biennale de Paris. Des œuvres de Chagall, Dali, Monet, van Dongen, Renoir ou van Gogh prennent place sur les murs aux côtés d'autres signés Marval et issus de la collection personnelle du marchand.
Outre la réponse proposée à un évènement mêlant généralement passion artistique et économie de marché, l'ensemble réuni ici peut participer humblement à renouveler l'expérience d'une part fondamentale de l'histoire de l'art moderne.